Les eyebrow windows ont été éliminées des cockpits de Boeing en 2004 après que leur fonction ait été rendue plus ou moins obsolète par les progrès de l’avionique moderne et de la généralisation du TCAS. L’existence de ces petites fenêtres remonte en fait à l’époque du Boeing 707 puis sur le 727 avant l’apparition du 737.
Le surnom de eyebrows (sourcils) leur a été attribué par anthropomorphisme car elles sont placées juste au-dessus des vitres du pare-brise.
Ces fenêtres trouvaient leur utilité dans les virages serrés offrant une meilleure visibilité lors d’une approche à vue par exemple. Elles permettaient également aux pilotes de mieux repérer d’autres avions qui évoluaient autour de l’avion. Quant à l’idée parfois avancée d’une aide pour la navigation aux étoiles cela reste du domaine de la spéculation car la petitesse de ces fenêtres ne permet pas une navigation astronomique et encore moins avec un sextant.
A partir de 2004 Boeing a donc supprimé ces fenêtres sur la production en cours et à même conçu des caches à poser à l’intérieur sur les avions déjà produits. Ceratines compagnies ont fait le choix de les masquer de l’extérieur à l’aide d’un patch. Bien que cela puisse paraître anodin la suppression des eyebrows permet un meilleur écoulement de l’air et donc une économie sur le long terme mais surtout fait gagner 300 heures de maintenance en moins sur la durée de vie de l’avion car leur remplacement, comme d’autres pièces, à intervalles réguliers est obligatoire.
Certains pilotes se plaignaient de leur présence à cause de la lumière directe du soleil qui pénétraient par le haut. Sur les les plus long trajets de jour la gêne pouvait durer assez longtemps pour perturber le confort dans le cockpit. Les pilotes n’hésitaient pas alors à les masquer avec ce qui leur tombait sous la main comme des journaux. Par contre sur les C-40 (version militaire du 737-700) en service dans l’USAF les eyebrows ne sont pas masqués.
Elles ont aussi existé chez d’autres constructeur mais jamais chez Airbus. Parmi les plus répandus dans la génération des “classic” on peut citer les DC-8, DC-9, VC-10… Quant aux constructeurs russes, surtout à l’ère soviétique, les avions de lignes étaient généralement tous pourvus de eyebrows en nombre.
crédit photo haut : Marco Videntin | crédit photo bas : Tim Perkins
